Dernières actualités avec #La Haye


Le Figaro
4 hours ago
- Politics
- Le Figaro
Climat : la Cour internationale de justice doit rendre ce mercredi un avis majeur sur la responsabilité légale des États
Quelles obligations les États ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre ? Quelles sont les conséquences juridiques ? La plus haute juridiction de l'ONU tranche ce mercredi. La plus haute juridiction de l'ONU va rendre ce mercredi 23 juillet un avis consultatif sans précédent sur les obligations légales des États pour freiner le changement climatique, avec une question clé : la responsabilité historique des grands pollueurs sera-t-elle engagée? C'est l'affaire la plus importante jamais entendue par la Cour internationale de justice, basée à La Haye, arguent les experts. Elle a été lancée en 2019 par des étudiants d'un petit archipel du Pacifique, Vanuatu, et propulsée par un vote de l'Assemblée générale des Nations unies. Publicité Avis consultatif L'avis que rendront les juges à 15 heures (13 heures GMT), même s'il ne sera que consultatif, pourrait influencer et remodeler la justice climatique en inspirant des lois et des tribunaux dans le monde entier. «Le changement climatique n'est pas qu'un exercice académique... On le vit au quotidien», a déclaré à l'AFP l'étudiant fidjien Vishal Prasad, 29 ans, qui a lancé la campagne avec d'autres étudiants de l'université du Pacifique Sud, au Vanuatu. L'avis de la CIJ est «potentiellement l'une des décisions juridiques les plus importantes de notre époque», affirme Joie Chowdhury, avocate principale à l'ONG CIEL, qui soutient la procédure. À lire aussi Une nouvelle arme contre le changement climatique ? Au Kenya, des arbres transforment le CO₂ en pierre Obligations et conséquences juridiques Les Nations unies ont chargé les 15 juges de la CIJ de répondre à deux questions. Premièrement : quelles obligations les États ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement générées par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, pour les générations présentes et futures ? Deuxièmement, quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations pour les États dont les émissions ont causé des dommages environnementaux, en particulier envers les États insulaires vulnérables de faible altitude ? La Cour a dû organiser les plus grandes audiences de son histoire, en décembre au Palais de la Paix. Des pays et militants du climat, frustrés par la lenteur des processus de négociations habituels, se tournent ainsi de plus en plus vers les tribunaux - nationaux et internationaux - pour forcer entreprises et États à agir, avec déjà quelques décisions en leur faveur. Les COP annuelles ont certes permis d'infléchir les prévisions de réchauffement, mais encore très insuffisamment pour tenir l'objectif limite de 2°C, par rapport à l'ère préindustrielle, fixé par l'accord de Paris de 2015. Le monde en est déjà à au moins 1,3°C de réchauffement. À lire aussi Érosion côtière, tempêtes... En France, des milliers de maisons sont menacées par le changement climatique Publicité Un calendrier pour l'élimination des combustibles fossiles Comme David contre Goliath, le débat a opposé petits pays en développement et économies avancées. Les grands pollueurs, dont les États-Unis et l'Inde, ont mis en garde la Cour et défendu le processus politique existant des COP, par la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques -- malgré ses insuffisances. Sans compter que les États-Unis se retirent justement de l'accord de Paris sous Donald Trump. Les petits pays réclament aussi le paiement de réparations aux pollueurs historiques, une demande inacceptable pour la plupart des pays riches. «Le principe cardinal est clair comme de l'eau de roche. Les États responsables sont tenus de réparer intégralement le préjudice qu'ils ont causé», a déclaré Margaretha Wewerinke-Singh, du Vanuatu. Ces États exigent également un calendrier pour l'élimination des combustibles fossiles, des compensations monétaires le cas échéant ainsi que la reconnaissance des torts passés. «Bien que responsable de moins de 0,01% des émissions de gaz à effet de serre, sur la trajectoire actuelle des émissions, Tuvalu disparaîtra complètement sous les vagues qui clapotent sur nos côtes depuis des millénaires», a déclaré Eselealofa Apinelu, représentant de l'archipel polynésien. Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas contraignants et les détracteurs affirment que les principaux pollueurs l'ignoreront. Mais le droit international se construit avec de tels avis, explique à l'AFP Andrew Raine, du département juridique de l'ONU Environnement. «Ils clarifient la manière dont le droit international s'applique à la crise climatique, ce qui a des répercussions sur les tribunaux nationaux, les processus législatifs et les débats publics».


La Presse
7 days ago
- La Presse
Démantèlement d'un important groupe de hackers prorusses
(La Haye) Les agences Europol et Eurojust ont annoncé mercredi le démantèlement du groupe de hackers prorusses NoName057(16), responsable de multiples attaques visant l'Ukraine et ses alliés, en ciblant notamment des infrastructures importantes en Europe. Agence France-Presse « Lors d'une journée d'action le 15 juillet, le botnet, qui utilisait des centaines de systèmes informatiques à travers le monde, a été démantelé et plusieurs suspects ont été identifiés, dont les principaux instigateurs résidant en Fédération de Russie », ont déclaré les agences européennes dans un communiqué. Plus de détails suivront.


Le Figaro
11-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Guerre en Ukraine : Zelensky dit avoir discuté avec Trump d'une trêve et de l'achat potentiel d'armements américains lors du sommet de l'Otan
«Nous avons discuté de la protection de notre population et, en premier lieu, de l'achat de systèmes américains de défense antiaérienne», a déclaré le président ukrainien sur X. En marge du sommet de l'Otan à La Haye, le président Volodymyr Zelensky a indiqué avoir discuté d'une trêve en Ukraine lors d'une réunion «longue et constructive» avec son homologue américain Donald Trump, ce mercredi. «Nous avons discuté des moyens de parvenir à un cessez-le-feu et à une vraie paix» en Ukraine, plus de trois ans après le début de l'invasion russe, a déclaré sur X le chef de l'Etat ukrainien, qui a qualifié sa réunion avec son homologue américain de «longue et constructive». Il s'agissait de leur première réunion depuis leur bref entretien à Rome en avril, en marge des funérailles du pape François. Dans un autre message diffusé sur X un peu plus tard, Volodymyr Zelensky a ajouté avoir aussi échangé mercredi avec Donald Trump sur «l'achat de systèmes américains de défense antiaérienne», comme les Patriot, pour contrer les bombardements russes, et de «la possibilité d'une coproduction de drones». «L'Ukraine est prête à acheter ces équipements», a-t-il affirmé, sans préciser la réponse à ce sujet du locataire de la Maison-Blanche, avec lequel les relations restent compliquées. Publicité «Nous allons voir si nous pouvons en fournir certains» Donald Trump a, pour sa part, dit à la presse comprendre que les Ukrainiens «veuillent» des Patriot. «Nous allons voir si nous pouvons en fournir certains. Ils sont très difficiles à obtenir et nous en avons également besoin», a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. A l'issue de cette rencontre qui «s'est bien passée», Volodymyr Zelensky était «satisfait» et «reconnaissant envers Trump», a raconté à l'AFP un haut responsable de la présidence ukrainienne, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. La présidence ukrainienne a précisé séparément que la réunion avait duré 50 minutes. Volodymyr Zelensky entendait également évoquer le renforcement de «sanctions contre la Russie», avait annoncé mardi à l'AFP un haut responsable ukrainien sous le couvert de l'anonymat. Selon la même source, Volodymyr Zelensky devait notamment soulever la question de la baisse du prix de vente du baril de pétrole russe, une source essentielle de revenus pour la Russie, lui permettant de financer la guerre contre l'Ukraine. Fin février, la première réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump depuis le retour du milliardaire à la Maison-Blanche s'était terminée par une spectaculaire altercation verbale entre eux dans le Bureau ovale, face aux caméras. Les deux présidents devaient à nouveau se retrouver au Canada à l'occasion d'un sommet du G7 mi-juin mais le président américain était précipitamment parti et la rencontre n'avait pas eu lieu.